Nouvelles

Référendum : le PEV se prononce contre le don d'organes sans consentement explicite

Le PEV Suisse sou­tient le réfé­ren­dum contre la modi­fi­ca­tion de la loi sur la trans­plan­ta­tion d'organes. La Conseillère natio­nale Marianne Streiff repré­sente le PEV en tant que membre du comité réfé­ren­daire. Le Comité du parti estime qu'il n'est pas éthique de pré­le­ver "auto­ma­tique­ment" les organes d'une per­sonne en fin de vie sans son consen­te­ment expli­cite. Le silence ne peut et ne doit pas être sim­ple­ment inter­prété juri­dique­ment comme un consen­te­ment. Cela consti­tue­rait une attaque fron­tale à l'encontre de l'intégrité phy­sique des per­sonnes et serait contraire à la dignité humaine.

Le PEV sou­tient le réfé­ren­dum qui a été lancé contre la modi­fi­ca­tion de la loi sur la trans­plan­ta­tion d'organes qui accep­te­rait la notion du "refus" étendu. Celle-ci pré­voit qu'en prin­cipe, toute per­sonne peut se voir pré­le­ver ses organes à la fin de sa vie, sauf si elle s'est expres­sé­ment oppo­sée à ce don d'organes de son vivant ou si ses proches s'y opposent au moment de sa mort.

Le peuple doit déci­der des règles pré­si­dant au don d'organes

En effet, le pré­lè­ve­ment d'organes est une ques­tion pro­fon­dé­ment per­son­nelle et intime. Un chan­ge­ment aussi fon­da­men­tal pour pas­ser de la solu­tion du consen­te­ment expli­cite, qui pré­va­lait jusqu'ici, à la solu­tion du refus expli­cite, doit néces­sai­re­ment être décidé par le peuple.

Une attaque contre l'éthique de l'intégrité phy­sique des per­sonnes

La Consti­tu­tion fédé­rale garan­tit à toute per­sonne le droit à l'autodétermination et à l'intégrité phy­sique et psy­chique. Le simple fait de pré­le­ver, à la fin de leur vie, des organes sur des per­sonnes qui ne s'y sont pas oppo­sées de leur vivant consti­tue une attaque fron­tale à l'encontre de leur inté­grité phy­sique. Il est très clai­re­ment contraire à la concep­tion suisse du droit et de la Consti­tu­tion que la pro­tec­tion de l'intégrité cor­po­relle n'aille pas de soi et doive être acti­ve­ment et for­mel­le­ment exi­gée, a for­tiori dans la situa­tion de grande vul­né­ra­bi­lité que consti­tue la fin de vie. En outre, il est plus que sim­pliste et contraire à l'éthique d'interpréter le silence sur cette ques­tion très per­son­nelle comme un consen­te­ment non exprimé. Enfin, en Suisse, le consen­te­ment expli­cite est obli­ga­toire pour toute inter­ven­tion médi­cale et ce sage prin­cipe devrait d'autant plus s'appliquer au don d'organes.

Un poids trop lourd pour les proches

Par ailleurs, la solu­tion du "refus" étendu place les proches dans la situa­tion très dif­fi­cile de devoir dire adieu à leur bie­naimé et d'être sou­mis à une forte pres­sion pour prendre une déci­sion en quelques minutes.

Seule, la solu­tion de la "décla­ra­tion" résout le vrai prol­bème

Le PEV recon­naît tou­te­fois la néces­sité de prendre des mesures au vu de l'insuffisance des dons d'organes en Suisse. Cepen­dant, la solu­tion du "refus", non éthique, n'est pas la bonne méthode, d'autant plus qu'il n'existe aucune preuve scien­ti­fique qu'elle aug­mente réel­le­ment le nombre des dons d'organes. Selon le PEV, la solu­tion dite de la "décla­ra­tion", pro­po­sée par la Com­mis­sion natio­nale d'éthique, est la seule voie per­ti­nente et pra­ti­cable : la Confé­dé­ra­tion devrait veiller à ce que tous les Suisses soient régu­liè­re­ment inci­tés, par exemple lors du renou­vel­le­ment de leur pas­se­port ou chez leur méde­cin de famille, à réflé­chir per­son­nel­le­ment à la ques­tion du don d'organes et à décla­rer clai­re­ment leur volonté en la matière. D'après les enquêtes, ce n'est pas la volonté de don­ner des organes qui fait défaut, mais plu­tôt l'absence de docu­ment sur la volonté du don­neur et le manque d'informations fon­dées et de dis­cus­sions éclai­rées sur le don d'organes en fin de vie.

Contacts :

Lilian Stu­der, Pré­si­dente du parti et Conseillère natio­nale : 076 575 24 77
Marianne Streiff, Conseillère natio­nale : 079 664 74 57
François Bach­mann, Vice-président (Roman­die) : 079 668 69 46
Roman Rutz, Secré­taire géné­ral
 : 078 683 56 05
Dirk Mei­sel, Res­pon­sable de la com­mu­ni­ca­tion : 079 193 12 70