L'initiative pour la biodiversité veut mieux ancrer la protection des fondements de nos vies dans la Constitution. Elle demande les surfaces, les moyens financiers et les instruments nécessaires à la préservation de nos bases vitales. Le Conseil fédéral et le Conseil national s'étaient mis d'accord, avec le soutien du PEV, sur un contre-projet plus modéré qui voulait reprendre dans la loi la demande des initiants afin de garantir suffisamment d'espace vital pour les animaux et les plantes dans toute la Suisse. Les initiants étaient prêts à retirer leur initiative au profit du contre-projet, mais le Conseil des États l'a malheureusement rejeté à plusieurs reprises. C'est pourquoi l'initiative elle-même est maintenant soumise au vote.
Par 59 voix pour, 17 voix contre et 8 abstentions, les délégués du PEV Suisse ont décidé de dire OUI à l'initiative sur la biodiversité. La Suisse doit maintenant agir rapidement si elle veut préserver durablement ses écosystèmes vitaux. Les espèces et les habitats disparaissent : un tiers de toutes les espèces animales et végétales est menacé ou a déjà disparu. La moitié des espaces vitaux nécessaires est déjà menacée. Le PEV est conscient que la Suisse, et notamment l'agriculture suisse, fait déjà beaucoup d'efforts. Si l'initiative devait être acceptée, il s'engagerait à la mettre en œuvre de la manière la plus pragmatique possible et à soutenir activement les efforts déjà faits au préalable.
La biodiversité est le fondement de notre vie.
En effet, les bénéfices fournis par les écosystèmes sont d'une importance existentielle pour nous, nos enfants et nos petits-enfants : la fertilité des sols, la pollinisation et l'eau propre sont essentielles pour la production et la garantie de la qualité de notre alimentation. Le calcul est simple : sans insectes, pas de pollinisation, sans pollinisation, pas d'aliments tels que les fruits et les légumes. C'est pourquoi nous avons aujourd'hui la responsabilité de les préserver pour les générations futures.
Plus de développement du réseau autoroutier, plus de trafic
Par 59 voix contre, 15 voix pour et 7 abstentions, les délégués ont dit NON à l'étape d'aménagement 2023 pour les routes nationales. Compte tenu de la crise du climat et de la biodiversité, ce serait une erreur de fixer des priorités en matière de politique des transports que d'élargir les autoroutes jusqu'à 8 (!) voies et de détruire ainsi irrémédiablement encore plus de précieuses terres cultivables. Aujourd'hui déjà, le trafic, en particulier le trafic individuel motorisé, est à l'origine d'environ un tiers de toutes les émissions nocives pour le climat, avec près de 14 millions de tonnes par an. La recherche sur les transports le prouve par ailleurs clairement : plus de routes créent plus de trafic, à la campagne, dans les villes concernées et dans les agglomérations. Cela aggraverait encore la crise du climat et de la biodiversité et serait en contradiction avec l'objectif climatique déclaré de zéro émission nette de CO2 d'ici à 2050.
Leur NON au projet ne signifie pas que le PEV rejette par principe toute étape d'extension routière. Mais le Parlement doit plutôt avoir la chance de se concentrer, dans un deuxième temps, sur des projets d'extension judicieux qui, comme par exemple la construction de tunnels, ménagent autant que possible les terres cultivables, le climat et la biodiversité.
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